Monsieur le Président,

Les comités « sécurité » et « immigration » du cercle de réflexion « La Société Civile Française » se sont associés à 150 personnalités issues de la société civile, avocats, militaires ou chefs d’entreprises, afin de vous faire part de leurs inquiétudes quant aux évolutions des menaces terroristes et communautaristes.

Nous observons en effet la multiplication de discours incompatibles avec notre République et d’actes terroristes, isolés ou non, qui constituent les deux facettes d’une même défiance adressée à nos institutions.

Ainsi, entre septembre 2019 et mars 2020, 935 cas d’entraves aux valeurs républicaines ont été recensés par l’éducation nationale. De même, 74% des jeunes musulmans placent leur religion avant la loi française, et 5% des musulmans – soit jusqu’à 500 000 personnes – refusent de condamner l’attentat contre Charlie Hebdo.

Le rapport 2018 de la DGSI sur « l’état de la pénétration de l’Islam fondamentaliste en France » ainsi que les témoignages issus de quartiers sensibles, d’établissements scolaires ou de services de police, sont autant de signaux clairs et inquiétants.

Vous avez à juste titre, Monsieur le Président, défendu le principe de laïcité face à des ingérences étrangères, qui espèrent nous obliger à renoncer à nos particularismes et à notre culture. Ces derniers sont le fruit d’une histoire millénaire dont nous sommes fiers. La France est le pays des Lumières, des idées et des arts, jadis l’un des phares de l’Humanité. De fait, seul le maintien d’une identité forte, fédératrice et source de fierté, permettra aux Français de continuer à faire nation.

Nous voulons rappeler que l’Islam a en France le même statut que les autres religions. Il ne peut pas faire l’objet de lois ou accommodements particuliers. La France n’a pas adopté le Coran comme système politico-religieux mais s’est dotée d’une Constitution instaurant une République laïque.

I. Nous voulons que la nationalité française redevienne un privilège, un Honneur pour ceux qui la possèdent. Le droit d’être Français doit aller de pair avec des devoirs. Les conditions d’accès à la nationalité doivent ainsi être renforcées afin de faciliter l’intégration du candidat à la seule communauté nationale. La maîtrise de la langue française, de nos codes sociaux et une bonne connaissance de l’Histoire de France sont indispensables. La capacité du candidat à trouver un travail stable doit être un prérequis.

II. Les binationaux ayant pris part à des activités criminelles ou terroristes doivent être déchus de la nationalité française. Les personnes ayant une nationalité étrangère doivent être expulsées avec interdiction définitive de revenir sur le sol français et confiés à la justice de leur pays d’origine.
Tout ceci est possible. La CEDH a reconnu la validité d’une procédure de déchéance de la nationalité française (arrêt du 25/06/2020 n° 52273/16).

III. Conscients du fait qu’un étranger en situation irrégulière ou débouté du droit d’asile a peu de chances d’être reconduit à la frontière, nous estimons que les demandes devraient être uniquement traitées par nos ambassades ou des guichets situés dasn le pays d’origine des migrants. Les étrangers en situation irrégulière contrôlés par les forces de l’ordre doivent être immédiatement interpellés, mis en détention puis expulsés hors des frontières de l’Union Européenne.

IV. Nous demandons à ce que toutes les personnes ayant participé, ayant facilité ou ayant encouragé une entreprise terroriste soient condamnées systématiquement à la peine maximale prévue par le droit français, c’est-à-dire la perpétuité avec une période de sureté de 30 ans.

V. Nous demandons à ce que les moyens dédiés à la lutte contre le cyber-harcèlement et les violences sur internet soient considérablement renforcés, afin que chaque insulte ou menace débouche sur une condamnation. La jeune Mila a ainsi reçu 30 000 menaces et injures en janvier 2020, ce qui est inadmissible dans un état de Droit.

VI. Nous demandons à ce que les groupes qui gangrènent les « territoires perdus de la République » et bafouent nos lois et notre société soient mis hors d’état de nuire afin que la loi française s’applique partout. Il est inenvisageable que des associations communautaristes ou des réseaux mafieux puissent imposer leurs règles et prêcher la sécession, ou que des policiers ne puissent plus patrouiller dans certains quartiers. Il est intolérable de voir des élus négocier des privilèges ou accommodements avec des communautaristes. Ils doivent être punis. De même, nous demandons à ce que la formation et les financements des cultes ou des ONG par des pays étrangers soient interdits, afin de faire cesser d’intolérables ingérences dans notre pays.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos respectueuses salutations.

Le président de La Société Civile Française

Gérard ILTIS

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