Très longtemps le système de santé français fut considéré comme l’un des meilleurs au monde. Né après la deuxième guerre mondiale, il y a donc plus de 70 ans, il a fait preuve de son efficacité par son aspect universel, son accessibilité en tous lieux du territoire, sa complémentarité public/privé, son haut niveau de performance.
Mais depuis 30 ans confronté principalement à des problèmes de financement et de déficit endémique, il a été dénaturé par des décisions politiques incohérentes.
La pire fût probablement la diminution drastique du numerus clausus des médecins dans les années 90 qui est en grande partie à l’origine de la pénurie actuelle et future de médecins et explique donc la désertification médicale de nombreux territoires.
Les politiques de l’époque estimaient qu’en limitant l’offre médicale, les dépenses de santé diminueraient, erreur funeste qui n’a fait que provoquer un transfert de soins du secteur libéral vers le système hospitalier et qui explique en partie la saturation des services d’urgence.
A cette erreur fondamentale s’ajoutent l’augmentation et le vieillissement de la population, la bureaucratisation galopante, les évolutions sociétales du corps médical, le consumérisme médical, l’intrusion d’internet dans la relation médicale, la judiciarisation de l’exercice.
Toutes ces évolutions expliquent pourquoi notre système de santé est au bord de l’explosion, de l’implosion.
La crise sanitaire engendrée par la Covid 19 a été le révélateur des faiblesses, des lacunes et des incohérences de celui-ci. Si rien n’est fait rapidement, dans quelques années nous connaîtrons une catastrophe sanitaire.
Je télécharge la contribution concernant la réinsertion du système de santé